L'écoute dans la relation : et si nous apprenions l’empathie ?
(d’après la CNV, l’écoute centrée sur la personne, la communication bienveillante …)
La communication est omniprésente dans nos vies. Nous la pratiquons tous, au quotidien, dans toutes les situations que nous rencontrons : en famille, au travail, avec nos amis. Mais la communication est loin d’être l’outil si facile qu’il n’y parait au premier abord. Bien communiquer c’est d’abord savoir élaborer un message clair, savoir le « coder » en réalité pour qu’il puisse être reçu et compris par celui à qui il est destiné. Mais communiquer, c’est aussi savoir recevoir et comprendre ce que notre interlocuteur nous dit.
Pourquoi nous ne savons pas communiquer ?
Nous pensons maîtriser notre communication de manière correcte et spontanée. C’est loin d’être vrai ! D’une part car nous concentrons l’élaboration de nos paroles de manière égo-centrée, et d’autre part car nous n’écoutons et ne comprenons ce que l’autre a à nous dire qu’au travers d’un prisme qui comporte tout notre système de référence, et véhicule nos valeurs.
Cela aboutit à des échanges qui sont voués à l’échec, à une certaine forme de violence même, dans la mesure où il nous manque bien souvent deux compétences, deux données pour arriver à transformer tant notre manière d’être que notre système de pensées dans nos échanges et interactions. Ces deux éléments sont :
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d’une part la capacité à exprimer clairement ce que nous sommes, ce nous voulons (nos besoins) de manière harmonieuse et pacifique,
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d’autre part notre compétence à comprendre l’autre, à être vraiment à l’écoute de ce qu’il dit et de ce qu’il vit, ce qui demande une totale disponibilité dans l'instant.
Pourquoi apprendre l’empathie ?
L'importance de l'empathie a été mise en avant dans les années 1970 par le psychologue Karl Roger. L’un de ses disciples, Marshall B. Rosenberg, lui-même docteur en psychologie, a mis en avant le rôle incontournable du langage et de l’usage des mots. Il a dès lors mis en place un mode de communication qui « favorise l’élan du cœur et nous relie à nous-mêmes et aux autres » : c’est la Communication NonViolente (CNV). Pour Marshall Rosenberg, l’important est de communiquer autrement pour mieux s’exprimer et mieux coopérer.
L’empathie est au cœur de la CNV dans le sens où elle permet de mieux comprendre ce qui se joue dans une communication et permet ainsi de désamorcer les conflits sous-jacents. Pourquoi ? Simplement car la plupart du temps, lorsque nous écoutons, nous ne sommes concentrés que sur ce que nous sommes susceptibles de perdre et sur la défense qu’il va falloir mettre en œuvre. Jamais, ou rarement sur ce que ressent réellement l’autre, et ce qu’il veut partager. Alors que l’important dans l’empathie, c’est de faire comprendre à celui qui nous parle que l’on comprend son émotion, même si l’on n’est pas forcement d’accord avec lui.
C’est un exercice qui demande de pouvoir se concentrer sur la personne, mais en faisant disparaitre notre cadre de références, et en s’abstenant de tout jugement ou critique. Cela implique aussi
d’interagir avec elle de manière à ce qu’elle sente qu’elle est comprise, par le biais de ce que l’on appelle l’écoute bienveillante.
Apprendre à communiquer, développer l'empathie, améliore
considérablement nos relations, tant personnelles que professionnelles . Une communication harmonieuse permet la coopération, le dialogue et la résolution des conflits du quotidien sans violence.
Les différentes approches de la communication, exemptes de jugements, sont utilisées dans de nombreux secteurs : éducation, social, en entreprise, et dans les administrations.
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